Sculpture monumentale
Construire autour du vide pour dilater l’espace et focaliser le regard sur la suspension momentanée de la masse d’ardoise ;
délester la matière de son poids, pénétrer la masse minérale et inverser les forces de cohésion dans un mouvement centrifuge ;
obtenir un anneau léger, aérien, scindé d’un ourlet végétal vivant, le poser sur un rocher brut, et l’intégrer à l’espace paysager du jardin du collectionneur : telles sont les perspectives de cette sculpture monumentale.
En amont, le choix de l’implantation future a été matérialisé lors d’un échange in situavec le commanditaire par un gabarit échelle 1:1 ; l’étude de faisabilité a été menée en concertation avec l’horticulteur-conseil et l’entreprise chargée de l’irrigation automatique du jardin, aboutissant à la validation technique de la structure de LHC par un bureau d’études.
Une première pièce de 70 cm de diamètre permet dans un premier temps d’identifier précisément les points de vigilance technique. La deuxième version de l’anneau d’ardoise, d’un diamètre de 120 cm, intègrera les dispositifs d’irrigation quotidienne. Une fois végétalisée, enterrée et connecté au système d’arrosage, sa structure complexe sera totalement invisible.
Délicatement posée sur son socle de granit prélevé en montagne avec le plus grand soin, LHC fait preuve d’une légèreté émouvante, qui préserve l’intimité du sous-bois. Les paramètres mouvants du couvert saisonnier des arbres alentours constituent les uniques variables lumineuses de cette pièce monumentale. LHC devient le motif de nouvelles rencontres autour des œuvres d’art peuplant la collection du jardin.